mercredi 31 janvier 2018

Compte rendu de mission au Bénin du 12 au 29 Janvier 2018, par Franck Morin

  • Vendredi 12 janvier

Après avoir rempli nos valises des différents lots de crayons, pages de coloriages, jeux de cartes, gobelets autres kits de premiers secours offerts par la Société Générale d’une part, et de vêtements enfants et ados d’autre part issus de collectes diverses, nous vérifions le poids de nos 2 valises chacun pour ne pas dépasser les 23 kg par bagage autorisés et prenons la route de l’aéroport. La voiture est laissée au parking super éco et nous nous envolons pour Casablanca à 18h. Après une escale d’environ 4h30, nous nous envolons enfin à nouveau pour Cotonou pour une arrivée à 5h30 le samedi matin. 

  • Samedi 13 janvier

Le chauffeur nous récupère à l’aéroport pour nous conduire aux abords de Cotonou. Petit déjeuner en ville, et attente de l’ouverture du magasin de tissus pour le premier costume traditionnel du Vice-Président, suivie d’un passage chez le tailleur pour la prise de mesure. Arrivée au camp de base du quartier d’Akpakpa pour un dodo réparateur.
Arrivée de la délégation de l’ADEK à 14h et exposition de nos projets décidés en CA du 16 Décembre 2017 après présentation des différents membres présents. 
Les projets sont très favorablement accueillis par l’ADEK et s’ensuit un exposé de l’ADEK avec les félicitations pour l’élection du nouveau bureau, des remerciements chaleureux pour l’implication du PONT CEDEK dans le développement du village de Kessounou, notamment en ce qui concerne l’Education, la Santé, et également le développement socio-économique, par les différents projets présentés précédemment. 
Une proposition supplémentaire est évoquée par l’ADEK de développer le tourisme dans la vallée de l’Ouémé, avec des infrastructures hôtelières actuelles largement inexistantes. 
La suite de la réunion consiste en l’élaboration d’un plan de déroulement de la journée d’Accueil du  PONT CEDEK prévue le lendemain Dimanche au Village, où une bâche a été louée avec des chaises dans la cour de l’école primaire publique, une sonorisation, ainsi que différents groupes folkloriques d’accueil de la délégation. 
Différentes interventions des Présidents de Commission et Autorités locales et spirituelles sont prévues et organisées, avant l’intervention de notre Aimable Président pour l’exposition des différents projets décidés, et une séance de questions ouvertes du public pour clôturer la demie journée.
En fin d’après midi, nous récupérons le costume commandé le matin, et nous dirigeons vers le bord de mer pour un moment de détente et voir l’Océan. Le quartier n’étant pas sûr en début de soirée, nous repartons donc pour une visite amicale chez un Frère de Pascal, Dominique, et un dîner au restaurant YAO.
   
Nuit difficile dans la chambre de la maison camp de base à cause d’une climatisation non fonctionnelle et d’une inadaptation climatique  avérée du Vice président à de telles températures ! Décision dès le matin d’aller inspecter les chambres de l’hôtel voisin tenu par des Nigérians, et dont le tarif affiché à l’heure dans les chambres laisse quelques doutes sur la fréquentation habituelle de cet hôtel, mais à la guerre comme à la guerre…


Dimanche 14 janvier
Journée "Fête d’Accueil du PONT CEDEK" au Village de KESSOUNOU
Nous partons de bon matin pour Kessounou, avec un arrêt à Port-Novo pour acheter du carburant 
(essence importée illégalement du Nigéria et raffinée « maison », d’où une consommation plus proche de celle du tank que de celle d’une voiture européenne de bonne facture) et un bon petit déjeuner au Centre Songhai, avec notamment un délicieux jus de mangue en bouteille (1ère erreur). Un arrêt à l’hôtel "La Capitale" entre porto Novo et Dangbo nous permet de visiter et de choisir les chambres (CLIMATISEES !!) comme 2ème camp de base lors de nos futurs déplacements entre les deux villes.
Arrivée à Dangbo dans la matinée pour voir le grand frère de Pascal avec une première prise de contact des pépiniéristes locaux pour le projet de plantation d’eucalyptus. Accueil chaleureux et offre de morceaux de papayes fraîches coupées délicieuses (2ème erreur).



Départ pour le village de Kessounou avec un arrêt à l’Ecole Primaire de Kodonou pour saluer le Directeur et prendre la pause.


Dès l’entame de la traversée en pirogue de la rivière Ouémé, l’Erreur 1 suivie de l’Erreur 2 provoque irrémédiablement une forte inquiétude gastrique incompatible avec le déroulé de la journée peut être la plus importante du Séjour. L’ADEK nous accueille à la réception de la pirogue, mais une visite immédiate, au pas de charge, du Centre de Santé s’impose, avec son aimable personnel disposant de latrines spécialement prévues à cet effet. L’orage passe et le climat s’améliore nettement, OUF !!

Mini réunion au Centre de Santé avec Marcellin, cultivateur et membre (très) actif de l’ADEK, l’ancien chef du village, et René, pisciculteur et membre également de l’ADEK. Exposé des prix effondrés du gombo au lancement de saison,
rendant la suite des finances du village très problématique en attendant l’arrivée du maïs. Il y aurait apparemment une main mise d’écoulement du gombo par des togolaises, écrasant les prix pour arriver à un panier autour de 400 FCFA pour un prix haut les dernières années avoisinant les 10 000 FCFA. 
L’Education des Enfants de Kessounou passant forcément par un minimum de revenu des parents du village, cette alerte est prise au sérieux et une réflexion interne vient donc se loger immédiatement au milieu du crâne de Pascal et moi-même. 
Nous en profitons également pour visiter le Centre de Santé et la problématique de la présence des chauvesouris, notamment dans des salles non utilisées. Des photos sont prises de l’état du matériel soumis aux déjections des chauvesouris, mais la sensibilité éventuelle de certains lecteurs m’oblige à réserver ce genre d’exposition photographique à ceux qui en feront la demande.
Tour du village avec l’ADEK et rencontre des femmes aux fontaines (eau potable) pour s’enquérir du prix de la bassine d’eau. Le prix est apparemment a 25 FCFA alors qu’une cliente nous affirme que c’est plutôt 35 FCFA ou 3 pour 100 FCFA (décision originelle du Pont Cedek d’enquêter sur le prix de l’eau et de la problématique de son prix trop élevé entraînant les gens du village a reboire l’eau du fleuve…).
Attente de l’heure du début de cérémonie au bar local chez Aubin. Rencontre avec l’ancien chef du village. Aubin avait investi dans un frigo solaire mais il est en panne après une visite d’un technicien et changements de tuyaux. Difficile de se prononcer sur un pronostic de la panne sans visiter le matériel et le temps nécessaire, mais vraisemblablement un problème de recharge en gaz frigorifique puisque les panneaux solaires fonctionnent, ainsi que le compresseur. La délégation du PONT CEDEK ne disposant pas d’un Frigoriste Certifié parmi ses membres, il était difficile d’en savoir plus sur le sujet. 
Nous profitons de la présence d’un pilier de construction en eucalyptus certifié de 3 ans pour vérifier le diamètre du tronc estimé à 15cm, ce qui correspond bien aux estimations de nos futures plantations. L’accueil en Musique vient jusqu’à nous, et nous nous dirigeons alors vers l’Ecole Primaire.
 Le Président de Séance ouvre la Cérémonie par quelques mots d’accueil, et s’ensuit les discours des différents intervenants président de commission et autorités locales : Education, Santé, le Secrétaire Général de l’Adek, le Chef de Village de Kessounou et Kodonou, les représentants de l’ADEK et les comités locaux. 
Longue intervention de Pascal, avec un discours enflammé, et un accueil enthousiaste du Public présent pour présenter les multiples projets et problématiques suivants 

  • Construction d’une plate-forme en dur sur pilotis pour la vente des repas des enfants à l’Ecole Publique de Kessounou (cantine) par les femmes du village, en remplacement de la structure provisoire actuelle, soumise à l’inondation annuelle et mal positionnée à l’entrée de l’Ecole.
  • Construction d’une passerelle en dur entre les deux principaux bâtiments actuels de l’Ecole Primaire Publique Publique de Kessounou pour éviter la descente dans l’eau des enfants durant la crue.
  • Construction d’une passerelle en dur également entre deux principaux bâtiments actuels de l’Ecole Primaire Publique Publique de Kodonou.
  • Institution de la Journée de l’Arbre et proposition de plantation de 4000 plants d’eucalyptus pour le village, avec appel à volontaires pour s’occuper des plants le temps de la prise et l’arrivée des pluies, chacun recevant en propriété individuelle la moitié des plants fournis, l’autre appartenant au village en bien commun géré par l’ADEK.
  • Fourniture de 200 paires de lunettes correctrices au village et mise en place de journées de consultation ophtalmologique à tarif négocié.
  • Etude d’assainissement du centre de Santé avec la chasse aux chauve souris par tous les moyens envisageables, les futures plantations d’eucalyptus en faisant partie.
  • Appui du PONT CEDEK auprès des autorités pour mettre en place la clôture de l’Ecole Primaire évitant la divagation et défécation des divers animaux vagabondant dans l’Ecole.
  • Relance importante du PONT CEDEK pour que les latrines construites pour les Villageois, ainsi que celles fournies à l’Ecole soient utilisées afin d’assainir l’Ecole et ses environs, pour des questions de Santé Publique de tout le village.
  • Nécessité d’envoyer les enfants à la nouvelle Ecole Maternelle neuve construite par l’ONG danoise BØRNEfonden
    , où une institutrice actuelle fait acte de présence mais ne possède pas le minimum d’enfants requis pour faire classe, et menace la déclaration d’ouverture officielle de cette maternelle auprès de l’inspection Académique.


  • Exposé du projet "Jacinthe Utile" qui permettra de fournir un revenu aux femmes du village, à partir d’un fléau actuel nuisible aux poissons et donc aux pêcheurs, ainsi qu’aux piroguiers. Demande de mobilisation des femmes du Village et notre intention de rencontrer rapidement la Directeur de la Société Green Keeper Africa qui achète la jacinthe d’eau, et de faire venir un représentant de la Société pour expliquer aux femmes du village comment préparer et founir cette jacinthe récoltée.


  • Construction d’un bloc éducatif sur haut pilotis pour utiliser l’espace au sol hors saison de crue dans un lieu en accord avec l’ADEK, afin de mettre en place des cours d’alphabétisation des femmes du village, et d’instaurer une école de la deuxième chance pour les enfants déscolarisés ou adolescents qui n’ont pu recevoir une éducation suffisante. L’enseignement sera effectué exclusivement en Français, langue officielle, administrative, et qui est la seule commune à tous les béninois des différentes latitudes.
S’ensuit le débat ouvert de questions, et 3 à 4 personnes interviennent, portant sur les sujets suivants :
  • Pourquoi l’eau potable est si chère ? la nécessité d’enquêter sur le sujet s’en trouve renforcée et justifiée pour le PONT CEDEK aidé des membres de l’ADEK et de la Commission des Sages de Kessounou.
  • Problématique des dégâts causés par les bœufs qui paissent dans les plantations des cultivateurs. Le problème principal provient de la présence de la route pour Dangbo qui permet au bétail d’aller gambader dans les plantations. Des solutions existent, qui n’ont pas été présentées pour l’instant au Village pour une question de coût et de faisabilité à étudier, mais qui pourraient consister en la présence de pont formé de rouleaux espacés permettant le passage des piétons et véhicules, mais faisant peur au bétail pour poser les sabots entre les espaces de vide. La nécessité toutefois de passage de camions lourds de transport de sable risque de contraindre la faisabilité d’un tel ouvrage.
  • Les villageois se plaignent du coût des photocopies nécessaires pour l’Ecole, et proposent l’achat éventuel d’une photocopieuse. Connaissant le prix des toners, les interventions pour réparation par un personnel qualifié, et le manque d’électricité, cette demande n’a pas été suivie d’une réponse encourageante.

Un compte-rendu exhaustif de la Cérémonie a été produit par l’ADEK et a déjà été publié sur ce blog, avec des photos en illustration. La cérémonie se termine à 18 heures, le crépuscule approchant, avec un accompagnement à la pirogue toujours en musique par les groupes folkloriques encore présents. Réception à 18h30 à Dangbo dans la maison de Kpanon, avec poisson en sauce, pâte de maïs, et bière Béninoise de rigueur en version 63cl.
Cette journée fort bien remplie fût donc l’occasion de vérifier à quel point l’accueil des villageois de Kessounou et des membres de l’Adek nous conforte dans notre envie de faire vivre l’Association du pont Cedek et de mener à bien nos différents projets passés et futurs.


  • Lundi 15 Janvier

Journée dédiée à la présentation des projets de construction cantine et passerelle à l’équipe pédagogique de l'Ecole Primaire Publique (EPP) de Kessounou
Nuit à l’hôtel "La Capitale" en bord de route Porto Novo Dangbo. Route actuellement en rénovation lourde, ce qui rend difficile la circulation, avec notamment des dos d’âne impressionnants. Rendez vous le matin à Kessounou en compagnie d’une délégation de l’Adek pour rencontrer les instituteurs et le Directeur de l’EPP de Kessounou. 
Explication des différents projets à l’équipe et premiers métrages et choix des emplacements pour la future cantine avec les entrepreneurs conviés, en accord avec l’équipe pédagogique. 
Une cellule présidentielle d’éducation débarque en même temps que nous sur l’EPP et monopolise le Directeur de l’Ecole un bon moment. Pascal arrive tout de même a kidnapper le Directeur un moment pour lui exposer l’endroit prévu pour la cantine et avoir son avis. 
La cellule émet des recommandations sur la clôture de l’EPP et la nécessité d’améliorer l’hygiène du site, ce qui va dans le sens des points déjà soulevés et à poursuivre. Ensuite, nous allons repérer l’emplacement pour le futur bloc éducatif et les entrepreneurs préparent le métrage pour devis.
Panne de voiture lors du retour à Porto Novo, le filtre à essence fuit. Nous avons du changer de voiture la veille car le tarif de location avait bondi en flèche. Nous allons chez le frère de Pascal, Michel, pour récupérer également 250Kilo francs CFA, et dinons à Songhai. Retour à l’hôtel pour la nuit.

  • Mardi 16 Janvier
Journée dédiée à la recherche de plants d’eucalyptus pour les futures plantations et métrage complémentaire pour l’implantation de la future cantine
Nous rencontrons le chef du Village de Dangbo en matinée, première initiation au SODABI de bon matin. Nous rencontrons d’abord le chef pépiniériste local qui nous avance un prix d’environ 150FCFA par pied, mais ne dispose pas du nombre suffisant. Ce sera tout de même notre interlocuteur et "chef plantation" futur. 
Visite d’un lieu de stockage de plants d’eucalyptus, beaucoup de plants crevés et oubliés, assez décevant. Notre chef plantation nous promet tout de même de trouver tous les plants d’eucalyptus rapidement, étant le chef du conseil des pépiniéristes de la région.
Nous poursuivons alors la route vers Kessounou, mesurons le tuyau d’arrivée d’eau pour estimer ses capacités d’apport d’eau potable à Kessounou, le diamètre du PVC interne est de l’ordre de 130mm. La fuite au bord de la rivière semble être colmatée ou faible, mais une vidange de l’eau stagnante serait nécessaire. Métrage complémentaire de bâtiment B et C de l’EPP et métrage de l’ancien hangar cantine. Nous effectuons ensuite des visites diverses et retournons à Dangbo, puis Porto Novo, avec un arrêt chez le tailleur pour nous faire le costume traditionnel de Kessounou. 

Le retour à Cotonou s’impose pour la réception des devis de construction et commencer le travail de réduction de prix des devis qui sera sans nul doute assez long.
                                                                
  • Mercredi 17 Janvier
Journée dédiée aux premiers devis entrepreneurs et un peu de repos
Le premier entrepreneur a rendez-vous à Cotonou à 7h00 du matin avec Pascal. Il manque le tarif du gravier et sable pour avoir un premier ordre de prix. Le deuxième entrepreneur a rendez-vous à 10h00 mais est en retard. Nous partons pour midi manger en ville, et remettons une enveloppe qui nous avait été confiée en France à une personne de Cotonou. Repas en ville au bord de mer, sous la chaleur et une zone vivement déconseillée par le Ministère, ce que nous vérifions immédiatement après le repas avec une approche de deux ados vers le pauvre "Yovo" (c'est le nom du "blanc" au Bénin) , et Pascal intervient vivement pour mettre court à la tentative d’extorsion. Visite familiale pour Pascal et retour à nos quartiers pour une pause l’après midi bien méritée.

  • Jeudi 18 Janvier
Journée dédiée aux devis d’entrepreneurs et aux projets de Santé pour Kessounou
Le matin est consacré à la rencontre ratée du deuxième entrepreneur. Nous avons ensuite rendez-vous à 13h avec le Docteur Dossou, responsable santé auprès de l’ADEK, et prenons le repas ensemble dans notre cantine habituelle proche de la maison, autour d’un couscous poisson à la béninoise. 
Les différents points déjà exposés lors de la Journée de Dimanche sont repris, notamment la problématique de trouver un ophtalmo ou optométriste pour les consultations et affectations des lunettes correctrices offertes, ainis que le problème des chauve souris au Centre de Santé, et enfin le problème du prix trop élevé de l’eau potable. 
Prise de contact téléphonique du Dr Dossou de différents interlocuteurs pour savoir comment des centres de santé régionaux ont réussi à chasser les chauve-souris, pose de filet ou grillages, diverses solutions…
Retour à l’hôtel et à la maison pour Pascal, avec la petite sieste habituelle, et retour en ville pour rencontrer Raphael Degbedgi, le Pharmacien, qui préside l'Assemblée des Sages de la vallée de l'Ouémé, dans son beau bureau au dessus de sa Pharmacie. Accueil chaleureux, discussions diverses et notamment des problèmes de l’Agriculture de la vallée de l’Ouémé.
Problématique du vagabondage et transhumance des bœufs au Nord piétinant et pillant les cultures du Nord .
Essai de Raphael de développer au sein de sa palmeraie diverses activités de pisciculture. Difficulté pour limiter le vol sur place, développer la pisciculture, améliorer l'installation électrique. 
Essai de développer la culture de champignons sur lit de rafle de palmiers comme certains ont déjà fait, mais difficulté pour trouver soi même les techniques d’ensemencement, secret jalousement gardé. 
En retour, nous parlons de la possibilité d’utiliser l’huile rouge de palme comme carburant de vieux moteurs Diesel, comme il est fait en France avec l’huile de friture de restaurant et la pause d’un kit de carburation, et la possibilité d’utiliser la jacinthe d’eau comme composant partiel et peu cher de boulettes d’alimentation pour les poissons. Retour à l’hôtel et repas du soir.

  • Vendredi 19 Janvier

Journée dédiée aux réductions de devis d’entrepreneurs et rencontre du Président de l’ADEK, Timothé, retour à Dangbo.
3eme jour de rencontre des entrepreneurs avec de longues discussions sur la réalisation de la dalle des piliers, pour réduire les devis. Les premiers devis étaient clairement exagérés, avec surtout une incompréhension de réalisation de la cantine qui n’est pas une structure fermée de type bloc éducatif mais une simple plateforme couverte.
Repas de midi en compagnie du Président de l’ADEK, Timothé, de retour de mission à l’Etranger. Discussion sur la journée de Dimanche et des différents projets mis en route. Timothé nous offre généreusement le repas.
L’après midi est l’occasion d’un départ pour Dangbo, avec arrêt à Porto Novo. Visite du marché de Porto Novo et rencontre des reines du tissu de Porto Novo pour la confection d’un nouveau costume, choix du tissu et passage chez le tailleur pour prise des mesures de Pascal et moi-même.
 Bon, le tailleur va se planter sur le sens du tissu qui donne le meilleur rendu, mais tant pis. Nous découvrons le merveilleux hôtel de Behova, à Dangbo, avec les prix négociés des chambres directement avec l’aimable et charmante Directrice de l’hôtel, Albertine.


  • Samedi 20 janvier
Journée dédiée  à la visite de la plantation d’un an des eucalyptus et caïlcédrat en zone inondable en aval de l’Ouémé du village de Kessounou, et réunion avec le comité des fêtes de l’ADEK.



Départ matinal pour éviter la chaleur vers la plantation, en compagnie de notre chef plantation. Notre fidèle Marcellin  nous accompagne, il a déjà travaillé dans son champ et on le récupère en pirogue. Arrivée aux abords de la plantation avec quelques restants d’arbres primaires magnifiques. La plantation est noyée sous les hautes herbes, sans aucun entretien, ce qui limite forcément le développement des jeunes arbres. La hauteur des eucalyptus est de l’ordre de 3m, un peu moins pour les caïlcédras. La zone paraît par contre peu inondée car assez haute, ce n’est donc pas une preuve irréfutable de tenue des arbres à la crue.

  • Retour au village et visite de la pisciculture de René. Les bassins ne sont pas protégés des éboulements de terre, l’eau n’est pas drainée et assez boueuse, cela semble mal parti pour un élevage correct. Les bassins sont trop petits également apparemment, surtout vis-à-vis de ceux de Songhaï que nous visiterons plus tard. Nous appenons lors du retour dans le village que le Maire de Dangbo voudrait construire une école maternelle à l’emplacement où nous voulons faire le bloc éducatif. Il existe pourtant une école maternelle construite par BØRNEfonden
    , et qui n’accueille pas les enfants pour l’instant alors que les enfants pullulent dans le village.
  • Retour à Dangbo pour intégrer la réunion du comité des Fêtes de l’Adek dans une classe d’école primaire de Dangbo. L’accueil est très chaleureux pour le "Yovo" et la réunion assez longue pour discuter des préparatifs de la Fête annuelle du village en Avril. Langue locale utilisée donc totalement incompréhensible. Repas dans une petite auberge avec les membres de l’ADEK, le centre Nelson Mandela étant fermé où un repas plus adapté au "Yovo" aurait été envisageable, tant pis. Rencontre avec un "Esprit des Morts" qui a bien voulu nous épargner moyennant un billet.
  • Retour à l’hôtel Behova et rencontre de la Directrice pour confirmation du prix spécial accordé au PONT CEDEK. La foule ne se presse pas devant l’hôtel de toute façon. Diner à l'hôtel et dodo.
  • Dimanche 21 Janvier
Journée consacrée à la rédaction de la lettre d’autorisation de construction du bloc éducatif au Maire de Dangbo et analyse des devis pour choix de constructeur et lancement des travaux
La rédaction de la lettre d’autorisation de construction est faite, en complément des dossiers déjà prêts les années précédentes, mais les fonds manquaient. Tous les papiers de donation de terrain sont joints, et les demandes précédentes qui avaient été acceptées. Des efforts seront faits par l’Association de Parents d’Eleves et par l’ADEK pour que cette maternelle puisse enfin ouvrir avec un nombre suffisant d’enfants, l’institutrice étant toujours dans une situation d’attente, et nous la rencontrerons plus tard chez le Directeur d’Ecole de l’EPP Kessounou pour entendre sa situation.
La lettre fera des aller-retour Dangbo Porto-Novo Cotonou pour avoir les signatures des membres dirigeants de l’Adek. Réunion également avec le chef plantation (encore lui) pour s’assurer des conditions de futures plantations des eucalyptus et leur tenue vis-à-vis de la prochaine crue.
L’après midi est l’occasion de faire une réunion entre Président et Vice Président pour analyser les devis de construction et les différents projets décidés par le bureau en Décembre 2017.
  •   Deux enseignants sont fournis par l’Inspection Académique sur trois manquants. Un enseignant est actuellement en poste, et rémunéré jusqu’à nouvel ordre par les villageois ou l’ADEK. La situation sera à clarifier par la suite avec le responsable de la commission de l’ADEK. Il semblerait que le Directeur à la rentrée a accueilli un maximum d’enfants pour faire de gros CI (cours d'initiation précédant le CP), et qui n’ont peut-être pas l’éveil pour intégrer déjà le CI, ce qui expliquerit le déficit pour l’Ecole Maternelle.
  •     Construction de l’appentis de cantine budgété à 5000 euros. La proposition d’André Gogan initialement prévue à 6900€ a pu descendre jusqu’à 5690€ en restant dans une gamme de construction solide en ce qui concerne la toiture, et en exploitant la place disponible, soit une plateforme de 4x15m qui permettra de réaliser une future cantine assez vaste. La proposition de Bob Sodjinouti initialement prévue à 5640€ a pu descendre après de multiples aller retour jusqu’à 3840€, tout en conservant également une qualité de construction raisonnable. Compte tenu du chiffrage ultime proposé, l’entreprise de Bob serait donc choisie pour réaliser l’appentis pour un chiffrage total de 3840€.
  •   Construction de deux passerelles en dur pour l’EPP de Kessounou et Kodonou. Des devis ont été réalisés pour la réalisation de la passerelle de Kodonou, mais après visite auprès du Directeur de Kodonou, il s’avère que le Bâtiment qui relierait une passerelle n’est pas utilisé, et le Directeur souhaiterait plutôt une passerelle bien plus longue (plus de 40m) pour relier deux autres bâtiments. Ni le métrage ni les chiffrages n’ont été réalisés pour une telle passerelle, beaucoup plus étendue, et le projet de réalisation de la passerelle est donc suspendu. La passerelle de Kessounou est maintenue, avec une longueur de l’ordre de 8,50 mètres, et deux devis ont été fournis avec des réductions de prix successives, jusqu’à une valeur de 1076€ que les deux entrepreneurs ont acceptée. Une troisième entreprise locale, Ets La Confiance a émis un devis spontané pour la réalisation de la passerelle, pour 770€. Mais cette entreprise ne fournit que la main d’œuvre et nous devons alors fournir l’ensemble des matériaux de construction sur place et suivre le chantier. Nous ne voulons pas avoir à nous occuper d’un tel suivi et du convoyage du sable, gravier, ciment, ferrailles, et au vu de la très mauvaise qualité de construction d’une plate- forme à l’entrée de l’EPP réalisée par cette entreprise, nous préférons décliner cette proposition. Compte tenu de la proximité du chantier de l’appentis qui serait réalisé par Bob Sodjenouti et de l’égalité des devis, il est proposé de confier également la réalisation de la passerelle à l’entreprise Bob Sodjenouti, pour un poste de chantier identique de fabrication du béton, pour un chiffrage total de 1076€.
  •    Compte tenu des débats lors de la réunion du CA du Pont Cedek de Décembre 2017, il a été décidé d’abandonner le projet de construction d’une salle provisoire budgété à 5000€ au bénéfice de la réalisation d’un véritable bloc éducatif, éventuellement complété plus tard d’un deuxième bloc, à concurrence d’un chiffrage maximal de 8000€. L’entreprise Bob Sodjenouti n’a pas souhaité répondre favorablement à la réalisation de devis d’une telle construction, ayant notamment entendu que l’entreprise concurrente avait déjà travaillé sur l’établissement de devis les précédentes années. Le bloc éducatif consiste en une salle fermée de 7.20mx7m à une hauteur sous dalle de 2m afin de bénéficier d’un espace ombré hors crue. Les propositions de réalisation de devis ont pu baissé de 10620€ jusqu’à une proposition ultime de 9000€. Compte tenu de cette proposition ultime, il est décidé de confier la réalisation du bloc éducatif à concurrence de 9000€ contre 8000€ budgété initialement à l’entreprise André Gogan, sous réserve de l’accord à la majorité du CA du Pont Cedek, avec la mention complémentaire du reliquat de chiffrage obtenu sur les autres postes de construction permettant de pallier cet écart de chiffrage sur ce poste. Pour le lancement du chantier de ce bloc nécessitant l’aval de la mairie de Dangbo, une lettre conjointe PONT CEDEK-ADEK sera adressée au Maire dès le lundi suivant.
  • Lundi 22 Janvier
Journée consacrée à la distribution des fournitures apportées pour les enfants des EPP Kessounou et Kodonou, ainsi que les habits enfants aux femmes du village de Kessounou. Retour à Cotonou pour préparer la rencontre avec Green Keeper Africa (Jacinthe utile)

Départ de bon matin, avec les valises, pour la remise des fournitures et jeux offerts. par la Société Générale aux deux écoles publiques. Cela est l’occasion aussi de visiter les classes, discuter avec les instituteurs et voir les tableaux de comptabilisation des différentes classes 
Accueil chaleureux des enfants, et un peu de bagarre pour la remise des derniers lots, notamment les gobelets à paille qui plaisaient beaucoup aux enfants, mais en quantité insuffisante. La visite des classes de Kodonou, puis de Kessounou, prend toute la matinée, et nous enchaînons ensuite sur la préparation des petits tas d’habit dans une classe, afin de faire choisir un seul vêtement par femme du village, ce qui se passe bien en ordre, jusqu’à presque la fin. Pour la remise des derniers habits, il y a forcément une ruée finale et quelques plaintes bien naturelles. Ouf, c’est fini. 

Là encore, Marcellin est fidèle au rendez-vous et nous sert bien de contrôleur en chef face aux quelques débordements bien compréhensibles.
Nous repartons sur Cotonou, avec un arrêt à Porto Novo pour visiter un vieux monsieur malade de la prostate et actuellement paralysé des jambes. Arrivés à Cotonou, nous renvoyons le chauffeur puisque le premier souhaite reprendre du service, et qu’il avait sous traité ce chauffeur en remplacement. La conduite de ce chauffeur est de toute façon assez mauvaise pour nous et pour la voiture. Une prise de contact téléphonique avec le Président de Green Keeper Africa permet d’obtenir un rendez-vous dès le lendemain à 10h dans Cotonou.

  • Mardi 23 Janvier
Journée consacrée à la rencontre du Directeur de Green Keeper Africa (GPA)

Départ pour le siège de GPA aux abords de Cotonou, rendez vous à 10 heures et nous arrivons un peu avant. Malheureusement, le Directeur, David Gnonlonfoun, est retenu à l’usine de Sô-Ava pour un problème et promet de revenir rapidement. Nous en profitons alors pour passer à la banque pour retirer des francs CFA. Rencontre ensuite avec David Gnonlonfoun pendant plus de trois heures, très bon contact, et discussions diverses avec proposition de partenariat pour faire récolter la jacinthe d’eau par les femmes du village de Kessounou. Apparemment, le récolteur serait passé au village il y a quelques années et rencontré l’ancien chef du village, mais le partenariat ne s’est pas fait. 
L’entreprise est tournée également vers le développement des villageois, et la jacinthe peut aussi être récoltée pour le compost, l’alimentation de lapins, la litière de chevaux, et l’alimentation de pisciculture, lorsque des boulettes flottantes pourront être élaborées. L’usine ne peut pas se visiter car aucun brevet ne protège la fabrication de la poudre absorbante, et de nombreuses années ont été nécessaires pour atteindre des performances d’absorption intéressantes. 
Nous voyons également des exemples de vannerie à partir de la jacinthe, il y a donc de multiples possibilités pour la jacinthe et cela réconforte pour la future exploitation de la jacinthe.
David nous parle également de la construction de "maraîchers flottants", notamment à Ganvié, qui permettrait l’échange par exemple de compost contre légumes. Le prix d’achat des tiges de jacinthe a été multiplié par 5 depuis le début de la collecte, notamment pour des questions de travail préparatoire avant fourniture, et le fait que la collecte se fait par la société, par barque régulière, conforte encore le principe de récolte par les femmes du village. Décision de rencontrer le chef récolte Jeudi 14h à Kessounou pour expliquer aux femmes du village le principe de la récolte.
Départ pour rencontrer le neveu de Pascal, plombier, sur la route de Ouidah. Ruban téflon fourni ainsi qu’un raccord male femelle adapté à la taille des robinets classiques pour notre manomètre qui servira à mesurer la pression statique en sortie des fontaines d’eau potable de Kessounou. 
Arrêt au Centre Artisanal de Cotonou, au retour, pour une prise de contact et voir les différents objets qui pourront être achetés pour les futures brocantes et foires du PONT CEDEK prévues dans l’année. Repas et dodo à l’hôtel avec départ pour Dangbo prévu le lendemain pour la Grande Rencontre avec le Maire…
  • Mercredi 24 Janvier
Journée consacrée à la réunion avec le Maire de Dangbo, en présence de l’ADEK et du Président des SAGES de Dangbo.

Départ de bon matin pour la rencontre avec le maire à 10h. Arrivée et attente d’être reçu. Exposé des projets du PONT CEDEK devant le Maire, la personne représentant l’ADEK arrive plus tard. Construction des passerelles, de la cantine, le bloc éducatif sur la place prévue, le travail de la jacinthe d’eau, le problème du prix de l’eau potable, et la demande de clôture de l’école et du Centre de santé. Le Maire écoute puis nous assure de son soutien entier pour nos projets de Développement et de Santé à Kessounou. Nous en profitons alors pour vite faire signer l’autorisation après passage chez le Secrétaire Général. Signature que nous aurons promis dès le lendemain après une première phase difficile, papiers justificatifs de donation des terrains égarés, demande auprès du préfet nécessaire alors que nous avons joint l’autorisation précédente. Bref, le document signé est promis pour le lendemain. Le Centre de Santé sera donc clôturé, mais pour l’EPP, ce sera plus tard, et nous profiterons alors peut être de la visite de la Cellule Présidentielle pour aider le Maire à vite prendre la décision…
Après cette joute épique, un repas s’impose et une après-midi repos à Behova pour se remettre de nos émotions… Demain est, nous l’espérons, un Grand Jour pour la Jacinthe.
  • Jeudi 25 Janvier
Journée consacrée à la visite du Centre Songhaï le matin, et à la Jacinthe d'eau l’après-midi.

Départ pour le Centre Songhaï de bon matin pour la première visite organisée de 8h30, après le petit déjeuner sur place. Visite d’une heure environ avec de multiples cultures, des installations modernes, pisciculture, élaboration de jus de fruits, confitures, biscuits, gamme très large d’exploitation agricole, et même du biogaz, compost, élevage multiple. 


La rentabilité est faussée par de multiples aides européennes et américaines, beaucoup de stagiaires en formation et qui repartent dans leur pays essayer les techniques et qui n’arrivent pas à développer le concept sur place. David Gnonlonfoun nous a exposé le mauvais concept de Songhaï et pas mal d’avis négatifs existent aussi au sein de Kessounou. L’agriculture de plateau n’est pas exploitable non plus en vallée, à part la pisciculture. Visite des différentes machines de transformation, broyage, concassage, vannage du riz, mais photos impossibles. Il y a du travail en tout cas pour obtenir des bassins de pisciculture aussi techniques.
Départ de Songhaï pour Kessounou et préparation de "l’après midi jacinthe".
  • Arrivée à Kessounou. Visite des fontaines et mesure de la pression statique estimée autour de 3.5 bar. Au vu de la faible altitude de Dangbo et le château d’eau, on peut estimer que les pertes de charge sont faibles, et que le débit d’eau tiré pendant les mesures est faible, l’eau potable est peu utilisée majoritairement, sans doute à cause de son prix. Présence de compteurs à chaque fontaine, ce qui devrait simplifier les choses pour comprendre les tarifs pratiqués. Evidemment, aucun relevé et facture fournie aux particuliers ou aux responsables des fontaines… Les bassines contiennent environ 35l d'après la démonstration d’un remplissage. Ceci donne un prix au mètre cube de 714 FCFA contre 300 demandé aux particuliers qui possèdent un compteur. L’enquète se poursuit donc pour savoir qui fait commerce de l’eau potable, et à plus longue échelle, comprendre pourquoi l’eau est à 300 FCFA par mètre cube et si c’est vraiment un prix de revient électrique de la pompe de relevage et entretien ou s’il y a commerce du service de la Mairie de Dangbo. L’ONG hollandaise qui a mise en place l’eau potable pourra influer également dans cette enquête, grâce au Président de l’Adek, Timothé, qui est en relation professionnelle avec.
  • Retour à l’école Publique pour préparer la réunion jacinthe. Marcellin bat le rappel pour amener les femmes du village intéressées. L’Ecole Publique est en grève et les enfants sont désoeuvrés.
  • Préparation d’une salle de classe pour recevoir les femmes, mais la salle se révèle vite insuffisante pour accueillir tout le monde, et on déplace alors la réunion sous la bâche de la cour avec toutes les chaises, le public est énorme, plus de 300 femmes. 

Accueil chaleureux du Yovo par les femmes ! 
Pas de représentant de Green Keeper à 14h, après coup de fil, il s’avère qu’il pensait la réunion à Cotonou, aïe aïe !! Il décide de nous rejoindre au plus vite par le fleuve, en louant une barque et chauffeur à toute vitesse. 
  • Pascal et moi meublons pour retenir les femmes plus de deux heures, en expliquant que la jacinthe peut devenir source de revenus, aussi bien la racine la tige et la feuille, pour du compost, de la nourriture pour les animaux, et la récolte des tiges pour la société qui va venir et expliquer. Egalement, des femmes de village voisins font de l’artisanat des sacs, chaussures, tapis, toutes sortes de choses à tisser et que le bloc éducatif permettra aussi de donner des cours et à apprendre aux femmes du village à faire cela. Longue attente que l’on meuble en faisant s’inscrire toutes les femmes intéressées, qui se regroupent par quartier et s’inscrivent :  plus de 325 femmes inscrites !
  • Le représentant arrive enfin, avec un accueil énorme qui le touche beaucoup , puis fait un show d’une heure pour expliquer comment récolter la jacinthe, et  que 18 villages récoltent déjà la jacinthe. Les femmes sont très motivées, et commenceront dès le lendemain à ramasser la jacinthe. Evidemment, la demande de longues tiges seulement pour la fabrication des fagots complique la récolte et en décourageront certainement plus d’une, mais le travail de la jacinthe commence et c’est le principal. Un moment intense en tout cas, pour nous, pour le représentant de Green Keeper, et qui montre le courage des femmes du village et leur volonté de travailler et d’apporter de l’argent au foyer.
  • Retour à l’hôtel, épuisés mais heureux d’une telle journée. Parfois, il n’est pas nécessaire d’apporter de l’argent, mais seulement de trouver les collaborations et les idées que d’autres ont pu mettre en place et ont eu la bonne idée de l’exposer sur Internet… Cela n’apportera pas la fortune aux femmes du village, mais ce peut être un bon moyen d’améliorer des revenus très aléatoires des cultivateurs, tout en nettoyant un peu la rivière de la jacinthe, pour les pécheurs et les piroguiers. Il sera peut-être même envisagé plus tard une véritable culture de la jacinthe, plutôt que la subir, avec cette grande boucle du fleuve, et tous les canaux de la commune.
  • Vendredi 26 Janvier
Journée consacrée à la visite de la pépinière principale des plants d’eucalyptus, et un peu de tourisme
Nous quittons définitivement Kessounou et Dangbo vendredi matin, en emmenant avec nous notre chef plantation. Arrêt petit déjeuner au Centre Songhaï et achat d’articles cadeaux, savons, sirop, et autres. Visite de la plantation comportant les milliers d’arbres requis, beaux plants en parfait état mais qui malheureusement prennent immédiatement une augmentation de valeur, sans doute causée par la présence d’un Yovo… Nous laissons donc le pépiniériste réfléchir quelques jours, sachant qu’il s’était engagé au départ pour 75FCFA par plant, avant d'en vouloir 100 !

Départ pour Cotonou, et arrêt au stand de la Maison de l’Espérance des bonnes sœurs qui s’occupent d’un foyer de femmes battues pour acheter les savons qui se vendent bien aux marchés. Les prix ont augmenté, nous décidons d’aller voir directement les bonnes sœurs plus tard.
Départ pour Ouidah pour un peu de tourisme et éventuellement aussi acheter quelques colliers et autres. Il faut bien que le Yovo fasse un minimum de tourisme réglementaire, hormis la maison des Serpents, refusée absolument.  

Passage sur la route des esclaves, photos, un peu de visite des boutiques de bord de mer à coté de la porte de non-retour, mais il fait décidément trop chaud… Retour sur Cotonou et dodo l’après-midi.

Samedi 27 Janvier
Journée consacrée aux achats divers pour ramener dans les valises en France
Tour au marché artisanal le matin, achat de babioles diverses et de petites robes. Essai de tourver les bonnes sœurs pour discuter des prix des savons, mais les bonnes sœurs ne sont pas disponibles le samedi … Nous retournons alors à l’emplacement classique de vente et achetons les savonnettes à un prix plus élevés que l’année dernière. Visite de courtoisie à la belle sœur de Pascal en fin d’après-midi, et nous dînons en ville, à des tarifs plus élevés qu’à l’habitude, mais le Yovo doit commencer à songer à épargner ses intestins pour préparer le vol de retour…

Dimanche 28 Janvier
Journée consacrée à la réception de Fin de Visite du Vice-président du Pont Cedek chez le Chef de Village de Dangbo
Nous sommes accompagnés toute la journée par Barnabé, l’étudiant en neuro sciences, originaire de Kessounou. Nous en profitons pour nous arrêter à Porto Novo, avec le petit déj à Songhaï, et achetons le même tissu que nous avions pris pour nous confectionner un costume Pascal et moi, que nous comptons offrir au chef du village, avec une bouteille de vin. Nous arrivons chez le chef en pré-visite, et celui-ci est très touché par l’offre du tissu du même costume que nous. Nous le laissons alors pour préparer la visite officielle plus tard, et partons pour le marché d’écoulement des produits agricoles de Kessounou, pour se rendre compte du malaise de vente du gombo, et voir ces fameuses Togolaises qui écrasent le marché. La marché se situe au dessus de Dangbo, après la redescente du plateau où un canal permet d’acheminer directement les produits agricoles de la vallée Ouémé. Des paniers de gombo sont achetés à très bas prix, et servent à remplir des sacs troués de 100 kilos de gombo, qui partiront directement par camion. Des femmes supplient le Yovo de trouver une solution pour mieux vendre leurs produits agricoles.
Après réflexion commune Pascal et moi-même, nous décidons de lancer l’opération : "Un Juste prix pour le Gombo". Le financement étant personnel, nous n’avons pas besoin de l’accord du CA du PONT CEDEK. Dès la semaine suivante, trois femmes du village sélectionnées, avec quelques paniers de gombo seront envoyées dans les marchés d'Adjara (frontière Nigérianne), Porto-Novo, et Cotonou pour tester le véritable prix de marché du gombo, et essayer d’obtenir des relations de confiance pour un prix stable, avant de faire parvenir de plus grosses quantités par camions ou barques. Un budget de 150 000 FCFA est alloué à cette opération, fourni au PONT CEDEK, et dont Pascal assurera la distribution progressive au représentant de l'ADEK qui sera chargé de l’opération, et sous le contrôle de Marcellin qui s’occupera de la partie main d’œuvre du village.
Roue à plat sur la route de retour, et roue de secours impossible à monter à cause de la jante trop large, c’est malin… 

Une heure d’attente, réparation par vulcanisateur local et arrivée chez le chef du village. Accueil très chaleureux, le tailleur du chef a déjà fait le costume, ce qui permet une large séance photos par le photographe officiel du chef.
 Cette séance donne l’occasion de se rendre compte que le tailleur du chef est plus habile que le nôtre car il a bien respecté le sens artistique du tissu par rapport au mien qui me boudine sérieusement et me donne l’impression d’être ligoté dans mon costume. Offre de SODABI a chacun de nous, et longue discussion avec très bon repas, cabri à la béninoise, en compagnie de hauts personnages locaux.
Retour sur Cotonou, et re-roue à plat, la vulcanisation était pas très fiable… Réparation sur place et retour à la maison. Florence, l’étudiante dont le Pont Cedek paie la chambre annuelle vient nous rencontrer en soirée. C’est la première étudiante en Licence de Kessounou, en sciences économiques. Elle a des difficultés pour suivre les cours, notamment à cause de l’absence de moyens informatiques, pas d'ordinateurs en libre service, et pas de collègue fille ou garçon pour partager un ordinateur…
Repas en ville, bruyant et animé, et retour à la maison pour un dodo court puisqu’il faut partir à l’aéroport à 3h du matin. Je décide de dormir dans le salon, sous le ventilateur, mais j’ai sous-estimé la capacité des moustiques à voler, même  sous forte brise artificielle.

Lundi 29 Janvier
Retour en France
Voilà, le voyage s’achève pour moi et il est temps de retourner à ses activités habituelles, et de retrouver le bon vieil hiver et ses températures froides si agréables.
Pas de soucis majeurs au retour, si ce n’est un zèle classique pour vérifier si je transporte bien du sirop de papaye en grandes quantités et pas des litres de SODABI à profusion (juste un litre chef, et c’est un cadeau du chef de village de Dangbo…) 

C’est évidemment un séjour qui ne laisse pas indifférent. La meilleure façon de vous en rendre compte, et bien sera de nous accompagner une fois peut être lors d’un prochain voyage du PONT CEDEK.
Alors, à bientôt.
Franck

SYNTHESE DES ACTIONS EN COURS

  • Construction de la passerelle en dur entre deux bâtiments de l’EPP de Kessounou : LANCEE
  • Construction de la passerelle en dur entre deux bâtiments de l’EPP de Kodonou : SUSPENDUE
  • Construction de l’appentis de cuisine de 60m² sur pilotis : LANCEE
  • Construction du bloc éducatif de 50 m² sur pilotis haut : LANCEE
  • Clôture du Centre de Santé : PROMIS PAR LA MAIRIE DE DANGBO
  • Clôture de l’EPP de Kessounou : EN INSTRUCTION PAR LA MAIRIE (aide de la Cellule Présidentielle envisageable)
  • Evacuation des chauve-souris du Centre de Santé : A l'ETUDE PAR LE DR DOSSOU
  • Fourniture des lunettes correctrices offertes : A l'ETUDE PAR LE DR DOSSOU (recherche d’optométriste ou ophtalmo pour consultation à prix raisonnable)
  • Situation de l’institutrice en Ecole Maternelle construite par BØRNEfonden
     : A l'ETUDE (ce n’est pas foncièrement un problème du PONT CEDEK mais plutôt du ressort de l’APE et de l’ADEK)
  • Baisse du prix de l’eau potable : A L ETUDE (enquête auprès du service de mairie avec accord de principe du Maire pour arrêter le trafic sur l’eau potable)
  • Opération JACINTHE UTILE : LANCEE (suivi d’opération et enquête régulière auprès du chef récolteur pour suivi du partenariat
  • Journée de l’Arbre et plantation de 4000 plants d’eucalyptus pour le Village : LANCEE (prix convenu et plants trouvés, il reste à acheminer les plants et programmer la plantation et l’entretien les deux premiers mois)
  • Opération UN JUSTE PRIX POUR LE GOMBO : LANCEE (à voir l’évolution et résultats obtenus, l’opération n’étant pas encore débutée en date du 29 Janvier)

Une mention spéciale pour mon ami Marcellin (au centre), fidèle, motivé, et qui donne du courage pour tous les autres …

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